Jour 10 – Qu’est-ce que la fin ?
(Sorry, this article is for now only available in French)
Je vous le disais hier aujourd'hui est un jour important, vous vous êtes réveillés et vous n'aviez pas pas bien dormi, vos rêves étaient agités, vous étiez inquiets mais confiants, fébrile mais certains. Ce matin était un autre matin avec un petit quelque chose de spécial. Cette journée vous est dédiée vous qui m'avez suivi dans ce périple, soutenu, écrit, rendu l'amour que j'ai pour vous. Merci d'avoir été mes compagnons. Non, je ne vous quitte pas encore, je le ferais tranquillement demain en rentrant à Genève, pour vous dire que je suis bien arrivée. Allons!profitons des heures qui nous restent. la journée a été terriblement studieuse, la preuve cette photo prise par Lukate. Le socle des foules qui est comme le refrain de mes différents séjours. J'ai décidé de remettre la décision à plus tard. Ali sera en France tout le mois de mars, j'en profite pour me laisser du temps. Il y a ce que j'ai déjà fait pour la foule 1 et la foule 2, je vous les remontre :
Et les possibilités pour la foule 3
Voilà pourquoi je vous parlais de fin, qu'est ce que terminer. Est ce achever une oeuvre, comment décider quand elle est aboutie ? Ne remet-on pas tout en jeu avec son support ? L'habille-t-il ou la supplante-t-il, qu'est-elle sans lui ? D'ailleurs, courant après mes mains comme une folle, pour que les femmes soient prêtes à se parer de bronze. Travaillant sur la jambe de l'une, le bras de l'autre, revenant sur une tête, me souvenant que je ne voulais plus de cheveux, ni de visage trop marqué, finissant celle là, jetant une autre dans l'eau pour qu'elle refroidisse, reprenant celle qui semblait finie, je me battais avec moi même. J'essayais de résumer le temps à de la volonté. Je tentais de lâcher prise, de laisser faire le hasard que ce n'était pas moi qui décidait de ce qui était achevé ou non. J'espérait que le bronze en coulant viendrait effacer les défauts de celles qui ne me contentaient pas. Dans un sursaut de lucidité, j'ai avoué ma faiblesse et ai remballé, 3 des 11 femmes, oui elles sont déjà 11, pour ramener à Genève,la femme qui avance, la femme qui danse et celle qui pense.
Les autres restent.
Restent aussi le nouvel arbre et le grand cosmos, attendant que le sort décide si ils se pérennisent ou pas. Le sort ce n'est pas un nom que je me donne, s'il est vrai que je déciderais si je les fais couler en bronze, c'est ce qui les attend si d'aventure leurs branches rencontrent le feu de bronze. Ce séjour m'a appris la notion d'aléa.
J'ai oublié de vous dire qu'hier,en rentrant à l'hôtel, un éléphant avait croisé notre route et comme les lézards ici c'était signe de chance, comme la journée était terminée que la chance ce serait pour aujourd'hui. Moi ce que j'appelais chance, c'est de ne pas repartir complètement sans les mères. Il fallait d'abord faire l'oiseau et ca a été vite, toutes les pièces se sont emboitées comme dans un puzzle, la discussion sur le système D'accroche a fatalement donné lieu à des tas de questions, suspension ou pied ? Si suspension pourrait-on y mettre une possibilité de pied ? enfin je ne vais pas vous refaire mon couplet sur la complétude.
Mais regardez donc ce qu'il a sous son aile cet oiseau, ne serait ce pas de la chance ?
Un nid fait de Hêtre et de Cornus, brindilles réchappes venant poser la touche finale.
Nous avions fêté dignement la petite Star qui je viens de l'apprendre se dit Ploy en thaïlandais. Pour cela choisi le plus beau des gâteaux, ce qui n'est pas aisé il y en a tant de beaux.
Et je crois qu'elle était contente Et moi aussi, soulagée, serine et triste aussi de vous quitter bientôt. De tous les laisser Ali, Lukate, Nanou mais aussi Soy, Ti, Bin et la jolie Ploy.