Géographie de la mémoire
La mémoire comme tremplin vers le futur et le présent de nos actes
J’ai été invitée à penser une installation sur la mémoire, pour les 10 ans de la réjouissante foire d’art contemporain de Genève, ArtGenève.
Elle s’appelle Géographie de la mémoire.
C’est le nom d’une œuvre que j’ai créé à New York en 2016 pour Call In à la Chimney, et qui depuis s’enrichît de fragments et de pensées. Le meuble est fait de boîtes et tiroir chines, assemblés en une construction hétéroclite pour contenir des œuvres-traces.
Je plante le décor pour laisser ensuite vagabonder ma pensée. Pendant que les visiteurs passeront à toute allure pour consommer de l’art, ou s’arrêteront dans ma chambre pour s’en nourrir, j’écrirais sur les murs le fil de mes pensées. Celles que j’ai déjà mûri, et celles qui naîtrons de notre rencontre, du frottement de votre imaginaire et du mien.
Je voudrais par exemple ici déposer une histoire fragile qui demande si l’œuvre d’art a besoin d’être matérielle pour remuer le monde ? Si ce que l’on dépose dans une époque ou on est héro ou rien, ou l’héroïsme est souvent de pacotille Si les graines plantées qui ne donneront de fruits qu’aux générations futures. Moi qui me pose la question de ma place dans le monde. Rebelle à mon rôle de fille, de mère comme seule perspective depuis ma plus tendre enfance. Je veux rapporter ici une histoire qui me tient debout.
Pendant que les visiteurs passeront à toute allure pour consommer de l’art, ou s’arrêteront dans ma chambre pour s’en nourrir, j’écrirais sur les murs le fil de mes pensées. Celles que j’ai déjà mûri, et celles qui naîtrons de notre rencontre, du frottement de votre imaginaire et du mien.
