L’Homme est une Chapelle
La nature en l'Homme, la nature de l'Homme
L’Homme est une chapelle où il ne va pas.
Dans le chaos du temps qu’il veut dompter, Il oublie sans cesse sa force sacrée. Alors il la disperse en feux délétères.
L’Homme est une chapelle qu’il retrouve par hasard au milieu des bois, une presque demi-cabane, au vent soumise, qui se serait écroulée si elle ne s’appuyait sur une mur d’enceinte.
L’Homme est une chapelle où il se recueille rarement bien qu’il la contienne en lui.
Elle est sombre et chaude, comme une matrice. Y naissent ses pensées mouvantes et volatiles. Ses prières au ciel, au soleil et à la lune.
L’Homme est une chapelle,
Il cherche dans les cieux les signes de sa présence, sous la terre les joyaux dont il ceint son front. Il court les forêts, les détruit pour y construire ses châteaux, ses temples, ses champs. Boit l’eau de la mer et des rivières, se dilapide.
Et quand il meurt, il s’offre enfin à la terre dont ses descendants mangeront les fruits.