Réfléchissements
Réflexion sur la projection de nos mondes intéreiurs
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Réfléchissements est l’expérience de la rencontre à soi-même. C’est une installation qui naitrait en même temps que l’on s’y découvrirait. Une promenade dans la projection de nos mondes intérieurs.
Dans une usine désaffectée où l’espace est brut, blanc et nu, la lumière et le visiteur se réfléchissent sur des œuvres de verre, d’inox poli miroir et de chrome. Ce sont des faces à face fugitifs.
À l’entrée, des tombes abandonnées, reflètent légèrement de biais l’espace. Là, pas-là, vivant, mort. C’est la fin et c’est aussi le début. Nos reflets sur les Monolithes dessinent leurs formes en nous y superposant, ils re-disparaissent quand nous nous en éloignons, donnant matérialité à l’absence…
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… Face aux monolithes, les Foules en verre qui ne s’offrent qu’à qui regarde. Déjà on comprend que c’est à l’intérieur qu’il faut porter son attention. Ces âmes viennent du futur préparer le monde à leur venue. Elles font partie d’un grand ensemble, leurs prédécesseures en bronze, depuis le passé pardonnent et libèrent.
Et puis sous la grande verrière trois mobiles en équilibre projettent leurs ombres au sol comme pour s’y jeter. Les Sapience sont des arbres généalogiques chromés qui manifestent nos vacillements et oscillations, ils nous indiquent nos centres pour y plonger.
En haut tout est métallique et froid.
La descente au sous-sol est un voyage solitaire, incommodant, mystérieux, vivant.
Nous sommes ce rocher malmené par l’océan. La vidéo projetée sur un sol en sel, le bruits des vagues qui vont nous recouvrir ne nous laissent pas d’échappatoire. C’est l’affrontement du feu et de l’eau. C’est l’exploration de notre intériorité, du chaos à apprivoiser elle transmuter en savoir-or …
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…C’est peut être l’aboutissement de ce voyage. Dans la dernière pièce, sur les murs, des panneaux sont traversés par le sang vivant qui circule en nous, par les mots de nos pensées conscientes et l’or de la magie de nos vies. Ils sont comme la lumière à travers notre peau si l’on regardait depuis le dedans. Ils sont six comme les six premiers jours de la création du monde..
Le 7ème jour Dieu se retire. Il reste, au centre sur une estrade, une gaze médicinale, portant l’emprunte de l’amour qui, nous dit le Cantique des cantiques, est le seul endroit où coexistent l’eau et le feu. Cette oeuvre est la mémoire et l’espoir. Le présent insaisissable et imprononçable est déjà ailleurs. Elle clôt et ré-ouvre le parcours des Réfléchissements
Droit, en nous avec sous nos pas la terre invisible, devant nos yeux un brouillard immobile et en nous la création du monde, prêts pour les rencontres, nous remonterons. Et peut être saurons nous entendre le chant de guérison de Cécile Léonor Bahia qui nous attendait.