Jour 4-Je n’ai pas pu dormir
Je leur avait demandées de me parler pendant la nuit, de me dire en rêve ce que je n'entendais pas le jour Elles ont préférées me garder éveillée pour me révéler qu'elles étaient les mères. Celles qui vivent pour l'enfant et par lui, celles qui vivent malgré l'enfant, presque sans lui, celles dont les enfants sont les racines et qui avancent ancrées parfois lestées, celles qui l'attendent , celles qui les attendent, celles qui le sont, celles qui le deviennent, les mères, toutes les mères. Elles sont fragiles et pleines de bourgeons, si on ne les voit pas on les reconnait souvent à leurs enfants, il leur faut un écrin, et cela aussi m'a tenue réveillée Je me suis demandée quelle mère j'étais à 3 heures du matin, cela m'a donné faim ce qui ma fait penser à la mienne,j'ai pleuré et je me suis endormie Tout de suite après c'était le matin La nuit m'avait demandé de prendre soin de ceux qui m'attendaient, alors j'ai corrigé la position des danseurs et été dire bonjour au grand cosmos qui attend sagement, démonté, le jardin qui accueillera ses 4m d'envergure (je vous le remontre pour mémoire) J'ai fini la prière à la lune, demain je ne graverai par le nom de D.ieu. Regardé les Mères dans tous les sens, pensé à de nouveaux écrins. Observé les branches en bronze et celles en bois. Et comme j'avais des petits poissons séchés à acheter et besoin de légèreté, nous avons mis le cap sur Chinatown qui est comme une grande caverne d'Ali Baba je m'en suis donné à coeur joie