Les fruits ont moisi.
Pas de photo, la lumière n'est pas la bonne. Je jette tout. Je ramène l'assiette chez moi. Plus rien. Je suis seule face à ma toile. Rien je suis seule, même la musique dans mes oreilles me laisse seule.Seule, mes pinceaux vont sur ma palette que j'avais pris soin de filmer pour qu'elle ne sèche pas. Les couleurs ou vais je trouver la couleur et la lumière à mettre sur cette toile. Il n'y a que le fond etla stèle. Et la toile qui pas traitée boit ma peinture. Je suis seule. Et pourtant aujourd'hui j'ai ammenée ma grand-mèree avec moi. Elle est dans le fauteuil et elle tricote. Sa présence. Elle me donne un peu de courage.Je vais récuprérer sur mon ordinateur les photos du début. L'ecran ment encore, me vole la couleur que l'imprimante me restitue fidèlement. Une demi heure sur le site Dell pour savoir qu'el écran me serait plus loyal. Je me secoue et retourne vers le chevalet.Je lutte encore avec la toile, les grains des raisins ne s'accordent pas. Je ne sais que m'oublier que dans ce que je vois. Je louche entre la toile et l'image. Mamie a fait 150 rangs en jersey. Je me noies dans la photo, recouvre les raisins d'autres plus gros. C'est parti.