Passages du temps 3 : les commencements
Ne s'inscrira que la dérision du temps. Celui que l'on compte, celui auquel on se réfère. Les dates choisies par les hommes pour la création de l'univers cherchent à apprivoiser l'infini, rendre vivantes les mythologies. Emprisonner le temps en dates, c'est donner sépulture à ce que nous a précédè. Nous laisser de la place pour continuer à avancer.
Le temps, forcément, commence par soi, par notre éclosion à la conscience.
Faute de temps spécifique à l'âme ou au féminin, je me référerai au temps du monde.
Mais mon stylet restait encore suspendu, comment placer le premier point ? Combien de temps a duré le premier instant, big-bang ou retrait ? Devrai-je faire, un point infini, Et ensuite le début ?
Même le calendrier juif, ne tranche pas sur ses commencements. Année lunaire celle de la sortie d’Égypte, délivrance du mois embolismique, de nos esclavages, nouvel an des rois. Ou année solaire, nouvel an juif commençant à la création du monde, avec les jours terribles de la pénitence.
Le passage du temps dont je partage avec vous l'enfantement, restituera le mois d'Adar 2, celui de qui délivre l’année lunaire. Je décide d'y inclure tout ce qui l'a précédé et d'en placer le premier point au bord de la création de notre monde, il y a 4.600.000.000 d'années, avec l'apparition de la terre.
Me voilà prête à commencer avec toutes les incohérences du temps. Vous créerez vos propres mythologies dans les espaces qui sépareront les milliards d'années des minutes et ce que l'on sait de ce que l'on croit.
Que chaque instant soit un commencement.