Yama – 3 – De doutes en créations
Je vous ai laissé avec mon dernier post, je le sais , dans le doute. Vous vous êtes interrogés sur l'etat de mon moral, certains que l’histoire que je vous racontait ne pouvait avoir qu’une fin heureuse. Vous aviez tort et vous aviez raison.
Tort, car alors que je vous écrivais, j'avais déjà sur ma route reconnu tous ces gens, ces mains que je ne vois généralement pas, n’attrape généralement pas, de peur de me dissoudre. Ce tout nouveau chemin, que j'ai pris avec les décors est celui de la collaboration et du partage. Accepter de l'aide n’est plus disparaître. Muriel, Alexi, JeanF, Cathy, Tisa, Camille et tous ceux qui depuis des mois me prêtent leur savoir, leurs mots, leur temps et vous tous qui me rendez de l'amour, faites de ce projet, une histoire de vie et de sagesse. Alors que je vous écrivais la dernière fois, le doute avait créé en moi de nouveaux espaces d’accueil.
Raison, parce que les histoires se finissent toujours. Nous appartient-il de décider si la fin est heureuse, si l’histoire est finie, si elle recommence, si elle se renouvelle ? Yama, la chorégraphie que Noa présentera partir du 4 février prochain à Tel Aviv, parle des choix, du temps qui passe et de ce que nous en faisons. Nos doutes, nos histoires, nos actions. Pour moi c’est l’histoire entière qui est belle, elle n’est que le début.
Cependant aujourd’hui, au lendemain du vendredi sanglant de Paris dont de nombreux de mes amis ont été témoins, dont nous sommes tous acteurs, sommes nous au début ou la fin d’une histoire, nos doutes, nos peurs permettront-ils de remettre en jeu nos certitudes, de recréer le monde, d’ouvrir des espaces d’accueil à ce que nous devons créer ? Ce que je sais c’est que nous sommes accompagnés. Ouvrons nos bras et nos cœurs.