Yama – 4 – Ce qui est possible
Je rentre d’Israël où à eu lieu notre première répétition sur scène. Pour la magie du spectacle, je ne vous révélerais pas (encore) le monde que nous construisons, mais je partage avec vous la magie de la création. Comment une idée, un dessin, des intuitions conjuguées, beaucoup de confiance nous mènent. Je ne reviens pas sur les doutes, seulement sur les infinies petites voix qui nous guident.
Les images fugaces qui surgissent au cours de nos longues conversations avec Noa et sa soeur co-chorégraphe, Rina, les pages de mon carnet où sont consignées leur traduction en idées, ces pages que l'on tourne en arrière quand les idées reviennent encore et encore sans être éliminées. La semaine dernière en arrivant au village, tous les décors imaginés étaient encore envisagés, des gazes, des cercles, des mouvements latéraux et des mouvements verticaux, tout était possible, rien certain.
Avec Muriel et Alain j’avais, à Paris, dégrossi les possibilités de rendre réel le décor auquel je croyais, comment répondre aux mille contraintes d’un décor qui devait être monté démonté des centaines de fois, ne pas couter trop cher, tenir dans un container pour pouvoir traverser les océans, ne pas être trop lourd etc., et bien sûr avoir du sens. Je venais cependant les mains vides, il fallait que sur scène, nous décidions. En deux jours, Nimrod, le mari de Rina, a construit des échantillons des éléments que j’avais imaginés, nous les avons habillés et mercredi ils étaient sur le plateau. Les danseur ont évolué dedans, blanc, noir, blanc sur blanc, noir sur noir, les contrastes, les lumières, les émotions, le sens, les images, la musique et les quelques costumes disponibles, nous avons tous joué.
Dani, l’ingénieur lumière/son et directeur technique s’en est donné à cœur joie. Le soir nous avions épuisé toutes les combinaisons, le décor avait de lui même déclaré ce qui lui convenait le mieux. Noa, Rina, Dani et moi avons choisi. Je rentre d’Israël, portée par ce qui est possible. J’y retourne en décembre et encore en janvier, pour d’autres répétitions sur scène et pour partager avec vous la suite de ces aventures. Et encore en février les 4 et 5 pour les premières représentations au théâtre Suzanne Dellal. Je serais heureuse de vous avoir aver moi. (voila le lien vers le site de Vertigo)